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Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:LA DÉFENSE PAR L’ATTAQUE : LA MUTATION DES STOPPEURS
Le meilleur moyen de ne pas encaisser de buts reste de ne jamais ouvrir de fenêtre d’opportunité pour l’adversaire. En pratique donc, d’avoir la possession du ballon suffisamment loin de son but pour ne pas risquer de danger direct, même en cas de mauvais choix. C’est ce que l’Espagne championne du Monde en 2010 a illustré à la perfection : une fois l’avantage pris, il suffit, si l’on peut dire, de faire une passe à dix dans le camp adverse sans bouger le dispositif tactique pour être tranquille. Derrière ce cas particulier se trouve une nouvelle constante : la défense échappe de plus en plus aux défenseurs.
[Seuls les modérateurs ont le droit de voir ce lien]
Cet article permet de comprendre pourquoi le Bayern de Guardiola n'utilise pas de milieu défensif pur comme le réclame certains, c'est un choix assumé.
Assez peu convaincu par cet article je trouve. Il est difficile de comparer les époques et je trouve que l'auteur assimile un peu trop facilement la "mutation" au "déclin". Si les défenseurs ont muté, c'est parce que les attaquants ont muté (un Gerd Müller jouerait-il encore de nos jours?) et parce que le jeu a muté. Mais cela ne signifie aucunement qu'il y ait un déclin...
Au contraire. Finalement, on demande plus aux défenseurs de nos jours que par le passé. Par le passé, la plupart des défenseurs faisaient du marquage individuel: autant dire, qu'il avait juste à serrer le plus possible leur adversaire et jouer le rôle de muraille. Alors, la lecture du jeu, le positionnement tout ça, ben, ça passait à la trappe... pas besoin de beaucoup penser, les "bourrins" étaient bienvenus, d'autant plus que les arbitres étaient quand même moins regardants sur les fautes.
De nos jours, plus aucune équipe ne joue le marquage individuel: le marquage en zone prédomine. Du coup, les défenseurs doivent avoir une meilleure lecture du jeu, un meilleur positionnement, tout en gardant de grandes qualités dans les duels (parce que bon il faut quand même qu'ils remportent les duels!). D'ailleurs, si l'aspect duel était si dévalué, on aurait de nos jours des défenseurs moins baraqués comme par le passé. Or, c'est une constante: les défenseurs, ont toujours été dans l'histoire globalement les joueurs les plus grands et les plus costauds d'une équipe (il n'y a qu'à voir Boateng, Dante, Hummels, Silva ou Ferdinand). Et puis il y a la relance! Ben ouais, parce que le pressing est souvent plus haut sur le terrain et que les attaquants jouent souvent le premier rideau défensif, ils faut qu'ils soient plus précis dans leur passe pour impulser l'attaque. Avant, il y avait un libéro pour cela. Désormais, macache, il faut au minimum qu'ils assurent un cachou!
Après, moins le droit à l'erreur... Je crois que c'est surtout lié à la surmédiatisation du football. Des erreurs, Beckenbauer (certes pas un "vrai" défenseur), Schwarzenbeck ou Vogts en faisaient peut-être plus que les défenseurs actuels, sauf que le résultat final primait plus que la performance individuelle du joueur, et ils n'avaient pas leur note dans l'équipe le lendemain!
Je crois que l'on se fait un peu des films sur l'idée du défenseur, en estimant que le défenseur est souvent responsable de la défaite d'une équipe ou des buts encaissés et en émettant l'iddée d'un défenseur "ultime" qui gagne tous ses duels ou ne commet jamais d'erreur. Il faut redescendre sur terre: de tout temps, le défenseur a été une machine à se faire humilier par les meilleurs attaquants du monde. Les meilleurs défenseurs de l'histoire ont simplement été ceux qui se sont fait moins humilier que les autres, ou dans des matchs moins importants...
Wunderbern- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Ouh là le pavé
Non plus sérieusement, je prendrai le temps de lire tout ça pour répondre, car je suis en total accord avec l'auteur de l'article.
Non plus sérieusement, je prendrai le temps de lire tout ça pour répondre, car je suis en total accord avec l'auteur de l'article.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Plutôt d'accord avec cet article. Il est difficile de nos jours de juger le niveau réel d'un défenseur axial (ou d'un duo) tant le travail des 8 autres joueurs de champs a un impact considérable sur eux.
Je l'ai souvent mentionné. L'an passé Van Buyten face au Barça au retour semblait infranchissable car le reste de l'équipe ne laissait passer que des miettes qu'il ramassait tranquillement.
Que donnerait un Bayern avec Thiago Silva ? Là la réponse est évidente.
Mais que donnerait un Bayern avec Pepe/Ramos ?
Que donnerait un Real Madrid avec Boateng/Dante ?
Je l'ai souvent mentionné. L'an passé Van Buyten face au Barça au retour semblait infranchissable car le reste de l'équipe ne laissait passer que des miettes qu'il ramassait tranquillement.
Que donnerait un Bayern avec Thiago Silva ? Là la réponse est évidente.
Mais que donnerait un Bayern avec Pepe/Ramos ?
Que donnerait un Real Madrid avec Boateng/Dante ?
Mario Götze-
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Re: Tactiques et Formations
Je suis pas sûr de bien comprendre, tu peux reformuler ?zem85 a écrit:
On pourrait dire le rôle de l'intuition. On peut très bien maîtriser quelque chose, mais s'il n'y a pas l'intuition qui fait voir le mouvement là où les choses paraissent fixes, les nuances où les choses sont tranchés, he ben on passe à côté de l'essentiel.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Je vais essayer dans ce poste de mettre en évidence les différences tactiques fondamentales entre la philosophie de jeu de Heynckes et celle de Guardiola.
Cela va nous permettre de comprendre un peu mieux l'évolution du Bayern et le futur qui attend cette équipe sous la direction du technicien catalan.
I- La stratégie défensive
Le succès initial de Guardiola à Barcelone avait une base similaire à celui du Bayern de Heynckes. Les deux philosophies promeuvent une défense étouffante pour l’adversaire, mais de deux manières différentes.
II- La stratégie offensive
Pour la suite, je vais analyser les modifications tactiques apportées par Guardiola telles que je les ai comprises, et mettre en évidence ce qui a marché et ce qui n'a pas marché.
Cela va nous permettre de comprendre un peu mieux l'évolution du Bayern et le futur qui attend cette équipe sous la direction du technicien catalan.
I- La stratégie défensive
Le succès initial de Guardiola à Barcelone avait une base similaire à celui du Bayern de Heynckes. Les deux philosophies promeuvent une défense étouffante pour l’adversaire, mais de deux manières différentes.
Pressing tout-terrain a écrit:Adapté du modèle traditionnel néerlandais, le plan de jeu de Guardiola est de rétrécir le terrain le plus possible afin de mettre l'accent sur la supériorité technique de son équipe. Les défenseurs centraux jouent près de la ligne de milieu de terrain , les deux arrières latéraux avancés sont presque collés à la ligne de touche, et l'équipe sous son égide vise à garder le jeu exclusivement dans la moitié de terrain adverse.
Du temps du grand Barça et à chaque fois que son équipe perdait le ballon, les attaquants, milieux de terrain et défenseurs savaient exercer un pressing extrêmement fort pour récupérer le ballon immédiatement ou du moins forcer l'adversaire à un dégagement en catastrophe.
On appelle cette tactique la règle des 6 secondes :
Le seul risque est que si l'équipe adverse a le temps de remonter le ballon de façon éclaire au bout de quelques passes bien senties, il y a un boulevard entre les défenseurs et le gardien de but et c'est que le Bayern a appris à ses dépends face au Real Madrid.
Confinement a écrit:Avec Heynckes, le Bayern exerçait un pressing différent, plus équilibré et fondé sur le confinement de l'adversaire.
Défendre dans sa moitié de terrain comporte théoriquement plus risques car l'équipe adverse se retrouve plus proche des buts, mais dans la pratique, le Bayern de Heynckes était plutôt à l'aise dans sa faculté à neutraliser ses adversaires en les mettant hors de position de tirer ou de créer le danger.
Le Bayern de la saison dernière défendait de manière plus orthodoxe, et il était rare que les adversaires se retrouvent avec assez d'espace entre la ligne arrière et le gardien Manuel Neuer.
Ce qui rend le système-Heynckes si spécial est la manière donc chaque joueur défendait.
Si un adversaire tente de passer par les flancs, il est pris en tenaille par le défenseur latéral et l'ailier du Bayern, ainsi que Mandzukic qui peut venir donner un coup de main. Si l'équipe adverse décide de joueur plein axe, elle se heurte au bloc-équipe.
II- La stratégie offensive
Tiki-Taka a écrit:La caractéristique du système de Guardiola à Barcelone et très probablement l'innovation tactique la plus marquante de la dernière décennie est le jeu de passes basé sur une possession outrancière du ballon, plus connu sous le nom de "tiki-taka ".
Avec Xavi et Iniesta qui dominent l'entrejeu grâce à leur talent exceptionnel dans la conservation et la transmission, le Barça pouvait accaparer le ballon pendant de longues périodes, privant ainsi l'adversaire de ballons et limitant ses chances de se montrer dangereux.
Utilisant une équipe composée en majorité de petits gabarits, Guardiola a trouvé le moyen d'éloigner le danger de ses buts sans réellement défendre, en pressant les adversaires jusqu'à ce qu'ils capitulent.
La façon dont le Barça se passait le ballon à la vitesse de l'éclair en tournant leurs adversaires en bourrique fût parfois magique. Il était aussi vraiment impressionnant de voir comment le milieu de terrain catalan pouvait frustrer ses adversaires en se passant la balle en triangles presque sans effort près du rond central.
Variabilité a écrit:Le système offensif de Heynckes était tout à fait différent de celui de Guardiola.
Alors que le Barça de Pep construisait ses attaques généralement en passant par l'axe, le Bayern de Heynckes transmettait la balle du centre aux ailes, et puis la ramenait vers l'intérieur du terrain de nouveau.
En plus d'utiliser toute la largeur du terrain, Heynckes utilisait une plus grande variété d'options dans ses attaques. Le fait que la défense bavaroise de l'année dernière jouait moins haut, la possibilité de contre-attaquer était grande contrairement à la méthode Guardiola qui met l'accent quasi-exclusivement sur les attaques placées, ce qui rendait le jeu du Barça uni-dimensionnel quoique imparable la majeure partie du temps.
Pour la suite, je vais analyser les modifications tactiques apportées par Guardiola telles que je les ai comprises, et mettre en évidence ce qui a marché et ce qui n'a pas marché.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Dans ta vidéo sur le tiki taka, on voit quand meme que la différence est tres grande entre le Barca de Pep la premiere année et notre jeu de cette année. Les joueurs du Barca avaient une vision de jeu et une qualité de passe bien supérieure aux notres. Sans oublié qu'eux faisaient toujours vivre le ballon alors que nos joueurs portent trop souvent le ballon.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
C'est la raison pour laquelle, il faut plus de temps à ce Bayern avant de donner la pleine mesure de son potentiel. Que ce soit au niveau de l'assimilation de la nouvelle philosophie par les joueurs actuels ou bien le renforcement de l'effectif par de nouveaux éléments susceptibles d'apporter un plus.
Sinon, juste une petite remarque.
Le Grand Barça de Pep, c'est de la fin de l'année 2008 jusqu'à la fin d'année 2011, soit 3 années sans discontinuité.
Sinon, juste une petite remarque.
Le Grand Barça de Pep, c'est de la fin de l'année 2008 jusqu'à la fin d'année 2011, soit 3 années sans discontinuité.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Personnellement le tiki-taka ne me derangerait pas si on reduisait la longueur des phases de possession, ca peut meme etre un systeme agreable a voir (je me souvient que l'Argentine en 2006 avec Riquelme a la baguette pratiquait un football agreable avec pourtant le tiki-taka comme phase de jeu). De plus il nous faut reformer un vrai bloc defensif, et pour ca il nous faut retrouver une bonne condition physique car pour exercer un pressing constant et des phases offensifs plus rapide il nous faut etre capable de couvrir du terrain. De toute facon le point commun entre le Barca de Pep, le Borussia Dortmund de Klopp et le Bayern de Heynckes c'etait des joueurs avec un gros physique.
Ebdlokn-
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Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:C'est la raison pour laquelle, il faut plus de temps à ce Bayern avant de donner la pleine mesure de son potentiel. Que ce soit au niveau de l'assimilation de la nouvelle philosophie par les joueurs actuels ou bien le renforcement de l'effectif par de nouveaux éléments susceptibles d'apporter un plus.
Sinon, juste une petite remarque.
Le Grand Barça de Pep, c'est de la fin de l'année 2008 jusqu'à la fin d'année 2011, soit 3 années sans discontinuité.
Ben on verra bien la saison prochaine s'il y a une amélioration ou pas. Mais si au bout de 2 ans il n'y a pas d'amélioration (offensivement pour ma part), j'imagine mal une 3e saison meilleure.
Parce qu'on a le droit de perdre et meme 4-0 mais pas en jouant comme on le fait. Ça on a pas le droit. Si on voulait la victoire a tout prix, c'etait plus Mou qu'il fallait faire venir.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
C'est clair, voilà pourquoi je rejoins 1976 dans ce qu'il dit à propos des Schweinsteiger, Ribéry et autres Kroos.Ebdlokn a écrit:Personnellement le tiki-taka ne me derangerait pas si on reduisait la longueur des phases de possession, ca peut meme etre un systeme agreable a voir (je me souvient que l'Argentine en 2006 avec Riquelme a la baguette pratiquait un football agreable avec pourtant le tiki-taka comme phase de jeu). De plus il nous faut reformer un vrai bloc defensif, et pour ca il nous faut retrouver une bonne condition physique car pour exercer un pressing constant et des phases offensifs plus rapide il nous faut etre capable de couvrir du terrain. De toute facon le point commun entre le Barca de Pep, le Borussia Dortmund de Klopp et le Bayern de Heynckes c'etait des joueurs avec un gros physique.
Ils nous faut du sang neuf avec de jeunes joueurs techniques qui courent partout comme des lapins.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Du mois d'octobre au mois de mars, on jouait la plupart du temps extrêmement bien et le Bayern était considéré par tout le monde ou presque, comme la meilleure équipe du monde.hanni a écrit:
Ben on verra bien la saison prochaine s'il y a une amélioration ou pas. Mais si au bout de 2 ans il n'y a pas d'amélioration (offensivement pour ma part), j'imagine mal une 3e saison meilleure.
Parce qu'on a le droit de perdre et meme 4-0 mais pas en jouant comme on le fait. Ça on a pas le droit. Si on voulait la victoire a tout prix, c'etait plus Mou qu'il fallait faire venir.
Il est par conséquent extrêmement réducteur comme l'ont rappelé pas mal de forumeurs de résumer notre saison à cette double confrontation face au Real, aussi dégueulasse soit-elle.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:Du mois d'octobre au mois de mars, on jouait la plupart du temps extrêmement bien et le Bayern était considéré par tout le monde ou presque, comme la meilleure équipe du monde.hanni a écrit:
Ben on verra bien la saison prochaine s'il y a une amélioration ou pas. Mais si au bout de 2 ans il n'y a pas d'amélioration (offensivement pour ma part), j'imagine mal une 3e saison meilleure.
Parce qu'on a le droit de perdre et meme 4-0 mais pas en jouant comme on le fait. Ça on a pas le droit. Si on voulait la victoire a tout prix, c'etait plus Mou qu'il fallait faire venir.
Il est par conséquent extrêmement réducteur comme l'ont rappelé pas mal de forumeurs de résumer notre saison à cette double confrontation face au Real, aussi dégueulasse soit-elle.
On a pas la meme perception du "jouait extremement bien". Les seuls matchs où j'ai trouvé qu'on jouait vraiment bien c'etait contre City et le Bayer et le match contre Schalke. Et je n'ai pas attendu la double confrontation face au Réal pour le dire.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Tu t'es basé sur la défaite contre le Real pour développer ton argumentation d'après ce que j'ai compris.hanni a écrit:
On a pas la meme perception du "jouait extremement bien". Les seuls matchs où j'ai trouvé qu'on jouait vraiment bien c'etait contre City et le Bayer et le match contre Schalke. Et je n'ai pas attendu la double confrontation face au Réal pour le dire.
Mais tu devrais peut-être te dire qu'il n'existe pas une saison où l'équipe joue bien du début à la fin, c'est impossible. Les matchs références pour n'importe quelle grande équipe ne dépassent pas 3 ou 4 grand max dans une saison.
Après, si tu t'ennuies devant le jeu de passes en général, c'est autre chose.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Je n'ai pas arreté de dire que ce jeu ne me plaisait pas et au debut de saison, on m'a rétorqué que "j'avais qu'a aller supporter le BVB et quitter ce forum".
Oui, j'aime pas le jeu de passes inutiles comme on le fait si bien. J'aime le jeu de mouvement où les joueurs se donnent a fond pour aller toujours de l'avant pour marquer des buts sans jamais etre rassasié.
On peut se prendre des buts, ça a la limite je m'en fiche mais avoir une equipe avec des joueurs qui marchent, qui ne se battent pas et surtout qui donnent le sentiment de pouvoir jouer pendant une eternité sans etre capable de marquer le moindre but face a une defense ça ça m'horripile au plus haut point !
Oui, j'aime pas le jeu de passes inutiles comme on le fait si bien. J'aime le jeu de mouvement où les joueurs se donnent a fond pour aller toujours de l'avant pour marquer des buts sans jamais etre rassasié.
On peut se prendre des buts, ça a la limite je m'en fiche mais avoir une equipe avec des joueurs qui marchent, qui ne se battent pas et surtout qui donnent le sentiment de pouvoir jouer pendant une eternité sans etre capable de marquer le moindre but face a une defense ça ça m'horripile au plus haut point !
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Tu peux avoir le meilleur plan de jeu du monde, si tu ne l'exécutes pas bien, ça vire au grand n'importe quoi, et ce n'est pas valable seulement pour le tiki-taka, mais pour toutes les philosophies de jeu.
Moi je détestais le Barça de Guardiola non pas à cause de son style de jeu, mais parce cette équipe gagnait tout le temps !
Moi je détestais le Barça de Guardiola non pas à cause de son style de jeu, mais parce cette équipe gagnait tout le temps !
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
Sauf que ce qu'on demande a un entraineur c'est pas seulement d'etre bon tacticien, sinon il y aurait plein d'excellent entraineur. Ce qu'on leur demande c'est d'etre capable de motiver leur joueur pour arriver a réussir le plan de jeu. C'est quand meme le role de base d'un entraineur.
Parce qu'élaborer un plan de jeu et avoir de bonnes tactiques contres les adversaires, c'est pas tres compliqué, les clubs sont blindés de gens dans ce style (analyste vidéo et autres).
Apres je ne suis pas en train de parler du match contre le Réal, je parle de notre maniere de jouer en général. Je veux bien que les joueurs aient leur part de responsabilité mais l'entraineur est quand meme celui qui dicte la tactique et qui doit trouver les moyens de faire en sorte que les joueurs l'appliquent au mieux.
Parce qu'élaborer un plan de jeu et avoir de bonnes tactiques contres les adversaires, c'est pas tres compliqué, les clubs sont blindés de gens dans ce style (analyste vidéo et autres).
Apres je ne suis pas en train de parler du match contre le Réal, je parle de notre maniere de jouer en général. Je veux bien que les joueurs aient leur part de responsabilité mais l'entraineur est quand meme celui qui dicte la tactique et qui doit trouver les moyens de faire en sorte que les joueurs l'appliquent au mieux.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Arriver à faire adhérer une équipe qui vient de tout gagner à un nouveau style de jeu, c'est d'emblée une grande réussite pour Guardiola.
Maintenant, on est à mi-chemin de ce nouveau projet de jeu et si le Bayern a réaffirmé son soutien indéfectible à Guardiola, c'est que les chances que ça marche sont importantes.
On parle quand même de KHR, Hoeness, Sammer etc. Des personnes qui en connaissent un rayon sur le football et qui sont responsables de la place qu'occupe le Bayern actuellement.
Maintenant, on est à mi-chemin de ce nouveau projet de jeu et si le Bayern a réaffirmé son soutien indéfectible à Guardiola, c'est que les chances que ça marche sont importantes.
On parle quand même de KHR, Hoeness, Sammer etc. Des personnes qui en connaissent un rayon sur le football et qui sont responsables de la place qu'occupe le Bayern actuellement.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:Arriver à faire adhérer une équipe qui vient de tout gagner à un nouveau style de jeu, c'est d'emblée une grande réussite pour Guardiola.
Maintenant, on est à mi-chemin de ce nouveau projet de jeu et si le Bayern a réaffirmé son soutien indéfectible à Guardiola, c'est que les chances que ça marche sont importantes.
On parle quand même de KHR, Hoeness, Sammer etc. Des personnes qui en connaissent un rayon sur le football et qui sont responsables de la place qu'occupe le Bayern actuellement.
Si on a réaffirmé notre soutient a Pep c'est parce qu'il est l'un des rares entraineurs a avoir gagné 2 fois la C1 et surtout parce que personne d'autre ne se degage vraiment comme etant un entraineur exceptionnel ces derniers temps. Mou est en train de patiner et de s'enfoncer depuis son titre de 2010, Klopp n'a aucune envie d'entrainer le Bayern est est lié au BVB jusqu'en 2018, etc ...
Apres la grande difference entre moi et les dirigeants du Bayern, c'est qu'eux attendent des résultats bruts (ce qu'il a eu avec le titre de buli et la demi de C1) afin d'assurer des revenus pour le club alors que moi j'attends de prendre du plaisir en voyant jouer le Bayern dans la victoire comme dans la defaite.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Bah c'est ton opinion, moi je perçois une gestion à long-terme mûrement réfléchie et basée sur le renforcement continu de l'effectif couplé à une philosophie claire de jeu sous la houlette d'un des meilleurs entraîneurs au monde.
Le Bayern est connu pour être le club le mieux géré de la planète, car les dirigeants savent ce qu'ils sont en train de faire et ne vont certainement pas suivre les effets de mode éphémères ou céder à la panique au moindre petit grain de sable qui vient enrayer la machine.
Le tiki-taka a permis à l'Espagne de rafler tous les grands titres internationaux ces dernières années et au Barça de dominer l'Europe en gagnant 3 C1 en 6 ans. Par conséquent, les dirigeants bavarois veulent voir leur équipe développer un football similaire car c'est très esthétique lorsque l'exécution est parfaite et ça fait gagner des titres.
La notion de spectacle et de beau jeu est devenu un élément très important dans la culture du Bayern mais depuis peu de temps seulement, avant c'était pas le cas.
Le Bayern est connu pour être le club le mieux géré de la planète, car les dirigeants savent ce qu'ils sont en train de faire et ne vont certainement pas suivre les effets de mode éphémères ou céder à la panique au moindre petit grain de sable qui vient enrayer la machine.
Le tiki-taka a permis à l'Espagne de rafler tous les grands titres internationaux ces dernières années et au Barça de dominer l'Europe en gagnant 3 C1 en 6 ans. Par conséquent, les dirigeants bavarois veulent voir leur équipe développer un football similaire car c'est très esthétique lorsque l'exécution est parfaite et ça fait gagner des titres.
La notion de spectacle et de beau jeu est devenu un élément très important dans la culture du Bayern mais depuis peu de temps seulement, avant c'était pas le cas.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:Bah c'est ton opinion, moi je perçois une gestion à long-terme mûrement réfléchie et basée sur le renforcement continu de l'effectif couplé à une philosophie claire de jeu sous la houlette d'un des meilleurs entraîneurs au monde.
Le Bayern est connu pour être le club le mieux géré de la planète, car les dirigeants savent ce qu'ils sont en train de faire et ne vont certainement pas suivre les effets de mode éphémères ou céder à la panique au moindre petit grain de sable qui vient enrayer la machine.
Le tiki-taka a permis à l'Espagne de rafler tous les grands titres internationaux de ces dernières années et au Barça de dominer l'Europe en gagnant 3 C1 en 6 ans. Par conséquent, les dirigeants bavarois veulent voir leur équipe développer un football similaire car c'est très esthétique lorsque l'exécution est parfaite et ça fait gagner des titres.
La notion de spectacle et de beau jeu est devenu un élément très important dans la culture du Bayern mais depuis peu de temps seulement, avant c'était pas le cas.
Comme très souvent je suis parfaitement d accord avec toi!
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Re: Tactiques et Formations
Excuse moi mais les notions de long terme et d'entraineur ne vont pas ensemble au Bayern. Le seul entraineur qui a tenu plus de 2 saisons pleines au Bayern depuis plus de 20 ans c'est Hitzfeld.
Bien sur que c'est devenu important, depuis quelques temps les dirigeants des grands clubs de foot se rendent compte que le "beau jeu" est quelque chose de tres attrayant pour les gens et qu'automatiquement ça influe sur les résultats financiers.
R9 a écrit:La notion de spectacle et de beau jeu est devenu un élément très important dans la culture du Bayern mais depuis peu de temps seulement, avant c'était pas le cas.
Bien sur que c'est devenu important, depuis quelques temps les dirigeants des grands clubs de foot se rendent compte que le "beau jeu" est quelque chose de tres attrayant pour les gens et qu'automatiquement ça influe sur les résultats financiers.
hanni- Moderateurs
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Re: Tactiques et Formations
Personnellement je rejoins l'idee d'Hanni dans la mesure ou je voudrais une eqiupe qui monte de nouveau sur le terrain le couteau entre les dents et avec de vrai velleite ofensive, pas seulement les voir se passer le ballons et tourner autour de la defense. Mais on peut tourner le probleme dans tous les sens, pour cela il nous faut tout d'abord retrouver la forme de l'annee derniere (pas specialement de l'epoqe Heynckes, mais en debt de saison on etait aussi dans une excellente forme physique). Il faut aussi que Pep revoit legerement ses plans, qu'il prevoit des schemas avec des phases de possessions plus courte pour apporter de la variete dans le jeu, mais qu'il exploite aussi la capacite de certains joueurs a tirer de loin pour creer des breches dans les defenses, bref je veux voir de la variete dans le jeu du Bayern. En ce qui concerne Pep, de toute facon on est coince avec lui pour au moins l'annee prochaine, autant lui faire confiance, mais malgres ca on peut tout de meme critiquer certains de ses choix et esperer qu'il sort quelque chose de nouveau (une innovation qui apporterait un vrai plus, pas une innovation pour en faire une) et qu'il accepte parfois de laisser le ballon car la possession pour la possession ca fatigue autant que de courrir apres le ballon.
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Re: Tactiques et Formations
Hitzfeld a fait 3 premières excellentes saisons avec 3 titres consécutifs de Bundesliga + une finale, une 1/2 finale et un titre en C1 au bout de la 3e saison.
Donc, si les dirigeants lui ont maintenu leur confiance, ce n'était pas pour ses beaux yeux mais parce qu'ils voyaient le Bayern entre de bonnes mains, et on est ici exactement dans le même cas de figure avec Guardiola.
Les entraîneurs qui ont suivi ont été éjecté assez rapidement pour cause de mauvais résultats et/ou mauvaise communication, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe actuellement dans le club.
Donc, si les dirigeants lui ont maintenu leur confiance, ce n'était pas pour ses beaux yeux mais parce qu'ils voyaient le Bayern entre de bonnes mains, et on est ici exactement dans le même cas de figure avec Guardiola.
Les entraîneurs qui ont suivi ont été éjecté assez rapidement pour cause de mauvais résultats et/ou mauvaise communication, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe actuellement dans le club.
Invité- Invité
Re: Tactiques et Formations
R9 a écrit:Hitzfeld a fait 3 premières excellentes saisons avec 3 titres consécutifs de Bundesliga + une finale, une 1/2 finale et un titre en C1 au bout de la 3e saison.
Donc, si les dirigeants lui ont maintenu leur confiance, ce n'était pas pour ses beaux yeux mais parce qu'ils voyaient le Bayern entre de bonnes mains, et on est ici exactement dans le même cas de figure avec Guardiola.
Les entraîneurs qui ont suivi ont été éjecté assez rapidement pour cause de mauvais résultats et/ou mauvaise communication, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe actuellement dans le club.
Petite pensée pour mon ami K ou le club a rapidement compris son erreur de casting !
1976- Admin FCBayern-fr
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Re: Tactiques et Formations
LA FINALE MADRILÈNE, UNE VICTOIRE DE LA RÉACTION SUR LA POSSESSION ?
Les éliminations du Bayern et de Chelsea en demi-finale de Ligue des champions ont montré qu'une philosophie de jeu à sens unique ne garantit plus les résultats, sauf à être maîtrisée à la perfection.
Les échecs de Pep Guardiola et José Mourinho ont suscité des conclusions définitives, sur la fin de football de possession ou sur la juste punition du football de destruction. Évidemment, les enseignements sont plus nuancés et les révolutions ne se feront pas du jour au lendemain.
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Bayern : la possession n’est pas infaillible
Depuis l’arrivée de Pep Guardiola à la tête de l’équipe première du Barça, le style de jeu s’est fait dogmatique. Les Catalans aimaient avoir le ballon. Désormais, ils décideraient de ne plus le rendre. Peu importe l’adversaire, la possession augmentait de 10% par rapport à l’ère Rijkaard. Et comme personne ne se sentait de rivaliser sur ce terrain, la bataille était gagnée avant même d’avoir commencé. Contre Barcelone, on ne jouait plus son jeu, on se construisait par rapport à celui de l’autre.
Exportation mitigée
Légitimée par les résultats et quasi unanimement saluée, cette philosophie faisait ses premiers pas hors de Catalogne cette saison. Et si elle a apporté du succès en championnat – qu’on relativisera par l’absence de concurrence – elle n’a pas permis au Bayern d’aller au bout en Ligue des champions. La fin d’une ère? La preuve qu’il n’y a pas une seule méthode pour gagner, surtout. Car si le Real a effectivement pris en compte le jeu de l’adversaire, Carlo Ancelotti n’a pas eu besoin d’inventer pour gagner de manière indiscutable.
Le Bayern, en semi-coma depuis plusieurs semaines, n’a évidemment pas montré son meilleur visage. Mais il est deux points qui semblent plus essentiels que jamais quand on joue la possession: avoir un bon numéro 6 et un détonateur. À ces rôles sont associés deux noms: Sergio Busquets et Lionel Messi. Le premier comble les trous, met de l’huile dans les rouages et veille à bloquer les contres à leur source. Le second crée des fissures dans un bloc de fait regroupé, introduit une part d’imprévu dans un ballet souvent prévisible. Ni Philipp Lahm, pas assez complet et rodé au tiki taka, ni Robben ou Ribéry, trop monotâches, n’ont su prendre la suite. Quant à Thomas Müller, son jeu avec ballon est beaucoup plus fragile.
Entre deux eaux
Cela voudrait-il dire que l’on ne peut pas jouer la possession ailleurs qu’à Barcelone? Tata Martino répondrait que, même en Catalogne, ce n’est pas évident. C’est qu’un mariage forcé ne prend pas toujours. Jamais dans la demi-mesure, un travers qui l’a poussé à finir en 3-4-3 trop audacieux la dernière saison – erreur corrigée par son successeur Tito Vilanova –, Guardiola avait le soutien de Johan Cruyff, le maître spirituel les lieux. Martino a voulu mettre un peu d’eau dans le vin catalan, jouant plus souvent la contre-attaque. Cela a fonctionné un temps mais ne s’est pas fait sans heurts. Le 21 septembre, Barcelone a laissé le ballon au Rayo Vallecano 54% du temps. La première fois depuis mai 2008, du temps de Frank Rijkaard…
Très mal vécue, cette défaite en possession a éclipsé la victoire 4-0 à l’extérieur et incité le coach argentin à remettre du tiki pour éviter la cata. Une compromission qui a abouti à un résultat en demi-teinte toute la saison, comme si le poids de l’institution écrasait – mais pas complètement – les certitudes d’un homme. L’inverse du Rayo de Paco Jemez, décidé à aller au bout de l’idée. Une moyenne de 60%, la deuxième de Liga, des résultats très bons vu le collectif, avec une place de 11e juste derrière le Celta ou Valence, mais aussi des taules encaissées dès que l’adversaire a la parade. Malaga, l’Atlético, le Real, Villarreal et Barcelone ont tous passé au moins cinq buts à la pire défense d’Espagne, souvent sans toucher le ballon du match. La preuve qu’il est largement faisable de jouer au sol et de contrôler le jeu si on s’en donne les moyens, peu importe l’effectif. Mais celle aussi que l’antidote existe et n’est pas compliqué à mettre en place, à condition d’avoir les joueurs pour. Pour régner, plus qu’un autre, le tiki taka se doit d’être parfait.
Real et Atlético : le sacre de l'approche réactive
48,9%. C'est la possession moyenne combinée, en Ligue des champions, des deux finalistes, le Real et l'Atlético Madrid. Face au paradigme dominant, dans l'opinion, de l'approche active, axée sur la possession du ballon, ces demies de Ligue des champions sacrent donc au contraire deux équipes réactives, dont la solidité défensive et l'efficacité des contre-attaques ont fait le succès. Que cette stratégie soit éphémère, adaptation ponctuelle au profil d'un adversaire en particulier (Real Madrid [1]), ou inscrite dans une optique globale et systématique (Atlético Madrid).
Visions diverses
Cette approche réactive, méprisée par les partisans d'un football de possession comme seule source de “beau jeu”, n'est pas moins légitime. Sa réussite est la preuve de la pluridimensionnalité du football. On l’a dit, une autre voie est possible, même si son existence est par essence liée à celle de la première. Car sans football de possession, le choix de la destruction perd sa raison d'être. Il en est une conséquence. L'approche réactive résulte d'une logique évolutionniste: elle consiste en une adaptation aux approches actives devenues dominantes.
L'approche réactive est aussi un aveu d'infériorité, du moins dans la lutte pour la possession. La soumission à la domination adverse, via le renoncement au contrôle du ballon – mais pas du jeu –, n'est pas une défaite en soi si elle est anticipée, prévue et intégrée dans un plan cherchant à maximiser ses forces et à minorer de ses faiblesses, relativement à celles de l'adversaire.
Les limites de l’antidote
La démarche réactive induit non pas la destruction du jeu adverse en tant que tel, mais l'annihilation de son efficacité et de sa dangerosité. Discipline, rigueur et densité défensives, dans un bloc bas (Real Madrid contre le Bayern, Chelsea à Vicente Calderon) ou haut (Borussia Dortmund), n'ont pas pour principal objectif, face à une équipe de possession, de forcer l'adversaire à jouer contre nature, au contraire. Ils visent non pas à supprimer la possession adverse, mais à la stériliser, à la neutraliser en la rendant inoffensive.
Le danger d'une telle approche est de rechercher la destruction pour elle-même, et non pas pour les possibilités offensives qui en découlent. Car comme en économie, la destruction dans le football peut être créatrice. D'espaces, par exemple. À la récupération du ballon, l'adversaire est largement exposé. Plus son temps de possession préalable a été long, plus sa phase de transition entre configuration offensive et défensive risque de l'être aussi.
L'efficacité de l'approche réactive réside dans la combinaison des paramètres défensifs évoqués plus haut avec un projet offensif associé, plus ou moins poussé selon les entraîneurs. Car si la destruction peut être créatrice dans le football, les deux processus ne sont pas fondamentalement et initialement liés. La vivacité et la créativité offensives, pour exploiter les opportunités de contre nées de la destruction du jeu adverse, sont cardinales. Cette édition 2014 de la Ligue des champions a récompensé, avec les deux équipes madrilènes, les deux formations réactives les mieux organisées, mais aussi les plus audacieuses.
Chelsea : l’unidimensionnalité punie
José Mourinho était ressorti satisfait du match aller face à l’Atlético. La mission était accomplie. Ses joueurs avaient parfaitement défendu, à peine attaqué. Pas d’André Schürrle, pas d’Oscar dans le onze de départ mais John Obi Mikel, Frank Lampard et David Luiz alignés au cœur d’un jeu au bien faible battement, et le Brésilien Ramires sur une aile, pour ses qualités défensives. Un 0-0 obtenu à l’extérieur, sans concéder vraiment d’occasions, sans s’en créer non plus. Pas de l’anti-football, non, simplement un quasi-mutisme avec le ballon, et Fernando Torres bien esseulé à l’avant. Mourinho est un pragmatique, mais il a ses principes, dont un qui décide la majeure partie de ses plans: l’équipe qui a le ballon risque de faire plus d’erreurs. Le Portugais aime que ses hommes profitent de celles-ci.
Plan A et plan B
Ainsi, Chelsea est une belle machine en contre-attaque, collectivement disciplinée, extrêmement rapide à la récupération du ballon (la victoire 1-0 à l’Etihad Stadium le démontra parfaitement). Les Blues sont fragiles lorsqu’ils doivent prendre le jeu à leur compte, créer le décalage sur attaque placée, avec le ballon dans les pieds et les espaces réduits. Chelsea a un plan A très bon. Mais paradoxalement, malgré le talent d’adaptation de Mourinho, le plan B des Londoniens – celui qui les voit forcés de quitter leur zone de confort – est apparu bancal face aux Colchoneros. Comment revenir au score lorsqu’on privilégie la contre-attaque? Que faire si l’adversaire abandonne volontairement le ballon?
Face à l’Atlético, la problématique était renforcée, tant Diego Simeone a construit un bloc-équipe exemplaire, ultra-compact et agressif, tout en étant composé de profils techniques (Koke, Arda Turan, Tiago, Gabi). L’écart entre les deux formations s’est vu au match retour, lorsque les Rojiblancos ont excellé devant la surface de Chelsea. La passe de Tiago par-dessus la défense pour le premier but résume le fossé entre les capacités de création des deux équipes. La saison prochaine permettra peut-être à Mourinho de le réduire, et de faire des Blues, à l’instar de ses Nerazzuri, un groupe aussi bien susceptible d’endurer le jeu que de le dessiner.
Élasticité tactique
Plus que la fin du tiki-taka, de la possession (concept aussi fourre-tout que vague) ou de la contre-attaque, cette saison de Ligue des champions sanctionne à nouveau les équipes unidimensionnelles, stylistiquement et tactiquement. Le Barça, comme face au Bayern il y a un an, s’est révélé impuissant face à la dimension physique de l’Atlético. Les limites de Chelsea, cachées lors de la demi-finale aller, ont sauté aux yeux lors du retour. Et le Real Madrid, avec son effectif toujours galactique, rappelle les Bavarois de l’an passé, qui étaient suffisamment flexibles pour alterner entre un jeu de possession, de passes courtes multipliées, et un scénario où ils reculaient pour mieux exister dans les grandes plaines offertes par le jeu de contre.
La finale entre les deux clubs de la capitale espagnole devrait, comme nombre des éditions précédentes, proposer un football bipolaire, où une équipe aura bien plus le ballon que l’autre (les Merengues n’ont jamais eu moins de 63% de possession en quatre rencontres face aux Matelassiers cette saison). Tout en sachant pertinemment que, si besoin est, les formations de Carlo Ancelotti et Diego Simeone pourront s’adapter.
[1] Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real, avait ainsi déclaré après la demi-finale aller face au Bayern Munich : “Je n'aime pas laisser le ballon mais parfois vous n'avez pas le choix. Je préfère habituellement garder la balle car c'est le meilleur moyen de ne pas prendre de but.”
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Les éliminations du Bayern et de Chelsea en demi-finale de Ligue des champions ont montré qu'une philosophie de jeu à sens unique ne garantit plus les résultats, sauf à être maîtrisée à la perfection.
Les échecs de Pep Guardiola et José Mourinho ont suscité des conclusions définitives, sur la fin de football de possession ou sur la juste punition du football de destruction. Évidemment, les enseignements sont plus nuancés et les révolutions ne se feront pas du jour au lendemain.
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Bayern : la possession n’est pas infaillible
Depuis l’arrivée de Pep Guardiola à la tête de l’équipe première du Barça, le style de jeu s’est fait dogmatique. Les Catalans aimaient avoir le ballon. Désormais, ils décideraient de ne plus le rendre. Peu importe l’adversaire, la possession augmentait de 10% par rapport à l’ère Rijkaard. Et comme personne ne se sentait de rivaliser sur ce terrain, la bataille était gagnée avant même d’avoir commencé. Contre Barcelone, on ne jouait plus son jeu, on se construisait par rapport à celui de l’autre.
Exportation mitigée
Légitimée par les résultats et quasi unanimement saluée, cette philosophie faisait ses premiers pas hors de Catalogne cette saison. Et si elle a apporté du succès en championnat – qu’on relativisera par l’absence de concurrence – elle n’a pas permis au Bayern d’aller au bout en Ligue des champions. La fin d’une ère? La preuve qu’il n’y a pas une seule méthode pour gagner, surtout. Car si le Real a effectivement pris en compte le jeu de l’adversaire, Carlo Ancelotti n’a pas eu besoin d’inventer pour gagner de manière indiscutable.
Le Bayern, en semi-coma depuis plusieurs semaines, n’a évidemment pas montré son meilleur visage. Mais il est deux points qui semblent plus essentiels que jamais quand on joue la possession: avoir un bon numéro 6 et un détonateur. À ces rôles sont associés deux noms: Sergio Busquets et Lionel Messi. Le premier comble les trous, met de l’huile dans les rouages et veille à bloquer les contres à leur source. Le second crée des fissures dans un bloc de fait regroupé, introduit une part d’imprévu dans un ballet souvent prévisible. Ni Philipp Lahm, pas assez complet et rodé au tiki taka, ni Robben ou Ribéry, trop monotâches, n’ont su prendre la suite. Quant à Thomas Müller, son jeu avec ballon est beaucoup plus fragile.
Entre deux eaux
Cela voudrait-il dire que l’on ne peut pas jouer la possession ailleurs qu’à Barcelone? Tata Martino répondrait que, même en Catalogne, ce n’est pas évident. C’est qu’un mariage forcé ne prend pas toujours. Jamais dans la demi-mesure, un travers qui l’a poussé à finir en 3-4-3 trop audacieux la dernière saison – erreur corrigée par son successeur Tito Vilanova –, Guardiola avait le soutien de Johan Cruyff, le maître spirituel les lieux. Martino a voulu mettre un peu d’eau dans le vin catalan, jouant plus souvent la contre-attaque. Cela a fonctionné un temps mais ne s’est pas fait sans heurts. Le 21 septembre, Barcelone a laissé le ballon au Rayo Vallecano 54% du temps. La première fois depuis mai 2008, du temps de Frank Rijkaard…
Très mal vécue, cette défaite en possession a éclipsé la victoire 4-0 à l’extérieur et incité le coach argentin à remettre du tiki pour éviter la cata. Une compromission qui a abouti à un résultat en demi-teinte toute la saison, comme si le poids de l’institution écrasait – mais pas complètement – les certitudes d’un homme. L’inverse du Rayo de Paco Jemez, décidé à aller au bout de l’idée. Une moyenne de 60%, la deuxième de Liga, des résultats très bons vu le collectif, avec une place de 11e juste derrière le Celta ou Valence, mais aussi des taules encaissées dès que l’adversaire a la parade. Malaga, l’Atlético, le Real, Villarreal et Barcelone ont tous passé au moins cinq buts à la pire défense d’Espagne, souvent sans toucher le ballon du match. La preuve qu’il est largement faisable de jouer au sol et de contrôler le jeu si on s’en donne les moyens, peu importe l’effectif. Mais celle aussi que l’antidote existe et n’est pas compliqué à mettre en place, à condition d’avoir les joueurs pour. Pour régner, plus qu’un autre, le tiki taka se doit d’être parfait.
Real et Atlético : le sacre de l'approche réactive
48,9%. C'est la possession moyenne combinée, en Ligue des champions, des deux finalistes, le Real et l'Atlético Madrid. Face au paradigme dominant, dans l'opinion, de l'approche active, axée sur la possession du ballon, ces demies de Ligue des champions sacrent donc au contraire deux équipes réactives, dont la solidité défensive et l'efficacité des contre-attaques ont fait le succès. Que cette stratégie soit éphémère, adaptation ponctuelle au profil d'un adversaire en particulier (Real Madrid [1]), ou inscrite dans une optique globale et systématique (Atlético Madrid).
Visions diverses
Cette approche réactive, méprisée par les partisans d'un football de possession comme seule source de “beau jeu”, n'est pas moins légitime. Sa réussite est la preuve de la pluridimensionnalité du football. On l’a dit, une autre voie est possible, même si son existence est par essence liée à celle de la première. Car sans football de possession, le choix de la destruction perd sa raison d'être. Il en est une conséquence. L'approche réactive résulte d'une logique évolutionniste: elle consiste en une adaptation aux approches actives devenues dominantes.
L'approche réactive est aussi un aveu d'infériorité, du moins dans la lutte pour la possession. La soumission à la domination adverse, via le renoncement au contrôle du ballon – mais pas du jeu –, n'est pas une défaite en soi si elle est anticipée, prévue et intégrée dans un plan cherchant à maximiser ses forces et à minorer de ses faiblesses, relativement à celles de l'adversaire.
Les limites de l’antidote
La démarche réactive induit non pas la destruction du jeu adverse en tant que tel, mais l'annihilation de son efficacité et de sa dangerosité. Discipline, rigueur et densité défensives, dans un bloc bas (Real Madrid contre le Bayern, Chelsea à Vicente Calderon) ou haut (Borussia Dortmund), n'ont pas pour principal objectif, face à une équipe de possession, de forcer l'adversaire à jouer contre nature, au contraire. Ils visent non pas à supprimer la possession adverse, mais à la stériliser, à la neutraliser en la rendant inoffensive.
Le danger d'une telle approche est de rechercher la destruction pour elle-même, et non pas pour les possibilités offensives qui en découlent. Car comme en économie, la destruction dans le football peut être créatrice. D'espaces, par exemple. À la récupération du ballon, l'adversaire est largement exposé. Plus son temps de possession préalable a été long, plus sa phase de transition entre configuration offensive et défensive risque de l'être aussi.
L'efficacité de l'approche réactive réside dans la combinaison des paramètres défensifs évoqués plus haut avec un projet offensif associé, plus ou moins poussé selon les entraîneurs. Car si la destruction peut être créatrice dans le football, les deux processus ne sont pas fondamentalement et initialement liés. La vivacité et la créativité offensives, pour exploiter les opportunités de contre nées de la destruction du jeu adverse, sont cardinales. Cette édition 2014 de la Ligue des champions a récompensé, avec les deux équipes madrilènes, les deux formations réactives les mieux organisées, mais aussi les plus audacieuses.
Chelsea : l’unidimensionnalité punie
José Mourinho était ressorti satisfait du match aller face à l’Atlético. La mission était accomplie. Ses joueurs avaient parfaitement défendu, à peine attaqué. Pas d’André Schürrle, pas d’Oscar dans le onze de départ mais John Obi Mikel, Frank Lampard et David Luiz alignés au cœur d’un jeu au bien faible battement, et le Brésilien Ramires sur une aile, pour ses qualités défensives. Un 0-0 obtenu à l’extérieur, sans concéder vraiment d’occasions, sans s’en créer non plus. Pas de l’anti-football, non, simplement un quasi-mutisme avec le ballon, et Fernando Torres bien esseulé à l’avant. Mourinho est un pragmatique, mais il a ses principes, dont un qui décide la majeure partie de ses plans: l’équipe qui a le ballon risque de faire plus d’erreurs. Le Portugais aime que ses hommes profitent de celles-ci.
Plan A et plan B
Ainsi, Chelsea est une belle machine en contre-attaque, collectivement disciplinée, extrêmement rapide à la récupération du ballon (la victoire 1-0 à l’Etihad Stadium le démontra parfaitement). Les Blues sont fragiles lorsqu’ils doivent prendre le jeu à leur compte, créer le décalage sur attaque placée, avec le ballon dans les pieds et les espaces réduits. Chelsea a un plan A très bon. Mais paradoxalement, malgré le talent d’adaptation de Mourinho, le plan B des Londoniens – celui qui les voit forcés de quitter leur zone de confort – est apparu bancal face aux Colchoneros. Comment revenir au score lorsqu’on privilégie la contre-attaque? Que faire si l’adversaire abandonne volontairement le ballon?
Face à l’Atlético, la problématique était renforcée, tant Diego Simeone a construit un bloc-équipe exemplaire, ultra-compact et agressif, tout en étant composé de profils techniques (Koke, Arda Turan, Tiago, Gabi). L’écart entre les deux formations s’est vu au match retour, lorsque les Rojiblancos ont excellé devant la surface de Chelsea. La passe de Tiago par-dessus la défense pour le premier but résume le fossé entre les capacités de création des deux équipes. La saison prochaine permettra peut-être à Mourinho de le réduire, et de faire des Blues, à l’instar de ses Nerazzuri, un groupe aussi bien susceptible d’endurer le jeu que de le dessiner.
Élasticité tactique
Plus que la fin du tiki-taka, de la possession (concept aussi fourre-tout que vague) ou de la contre-attaque, cette saison de Ligue des champions sanctionne à nouveau les équipes unidimensionnelles, stylistiquement et tactiquement. Le Barça, comme face au Bayern il y a un an, s’est révélé impuissant face à la dimension physique de l’Atlético. Les limites de Chelsea, cachées lors de la demi-finale aller, ont sauté aux yeux lors du retour. Et le Real Madrid, avec son effectif toujours galactique, rappelle les Bavarois de l’an passé, qui étaient suffisamment flexibles pour alterner entre un jeu de possession, de passes courtes multipliées, et un scénario où ils reculaient pour mieux exister dans les grandes plaines offertes par le jeu de contre.
La finale entre les deux clubs de la capitale espagnole devrait, comme nombre des éditions précédentes, proposer un football bipolaire, où une équipe aura bien plus le ballon que l’autre (les Merengues n’ont jamais eu moins de 63% de possession en quatre rencontres face aux Matelassiers cette saison). Tout en sachant pertinemment que, si besoin est, les formations de Carlo Ancelotti et Diego Simeone pourront s’adapter.
[1] Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real, avait ainsi déclaré après la demi-finale aller face au Bayern Munich : “Je n'aime pas laisser le ballon mais parfois vous n'avez pas le choix. Je préfère habituellement garder la balle car c'est le meilleur moyen de ne pas prendre de but.”
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